Près de trois ans après son lancement, la Cantine numérique rennaise a ouvert un nouveau lieu, l’Annexe, situé au-dessus du centre commercial des 3 Soleils. Cet espace de travail partagé ou «coworking » est dédié à l’accompagnement de création d’entreprises numériques. Après un lancement en douceur cet été, l’Annexe accueille actuellement 5 projets de start-ups. Ces entreprises bénéficient ainsi d’un suivi et d’ateliers à l’entrepreneuriat numérique. Il s’agit également d’un nouvel espace de travail collaboratif pour l’association rennaise, complémentaire de celui situé au rez-de-chaussée des Champs Libres. Ouverte à tous, l’Annexe propose des formules d’abonnement simplifiées et des salles de réunion à la location.
Lancé à l’occasion des dernières journées du patrimoine, le site des « Tablettes rennaises » devrait rapidement séduire tous les passionnés de vieux grimoires. Ce portail d’accès aux documents anciens numérisés a été conçu par la bibliothèque des Champs libres et son nom sonne comme un clin d’oeil : « il fait référence à Rennes, au support d’écriture, de Sumer à l’I-pad, en passant par les Tablettes historiques de Rennes, un almanach du 18e siècle », explique Sarah Toulouse, directrice adjointe de la bibliothèque des Champs libres en charge du patrimoine. Le site permet ainsi d’accéder gratuitement à près de 4 000 documents numérisés, couvrant une période allant du Moyen-Âge au début du 20e siècle. Il s’adresse à la fois à la communauté des chercheurs et au grand public, grâce à un système de navigation et de recherche assez intuitif. « Nous avons développé une frise chronologique en bas de page, qui permet une première approche et donne de l’épaisseur au site », souligne Sarah Toulouse. Les Tablettes rennaises proposent également des dossiers thématiques : bestiaire des livres d’heures, almanachs des postes. Enfin, il autorise le téléchargement gratuit des images, dans une logique de diffusion du patrimoine.
www.tablettes-rennaises.fr
Jean-Pierre Jouyet a rendu sa copie cet été. A la demande du gouvernement, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pilotait en effet une mission de préfiguration sur les Quartiers numériques. Son rapport identifie 8 recommandations pour mener à bien ce chantier. La plus inattendue, dans le contexte actuel de tension des finances publiques, est peut-être l’idée de créer un dispositif fiscal spécifique destiné aux « Business angels » afin d’encourager l’investissement dans les start-ups (recommandation n°7). Les autres pistes sont plus classiques : sans surprise, le rapport recommande la mise en réseau des quartiers numériques (n°1), il consacre Paris comme vitrine internationale (n°2), souhaite la création d’une identité unique au niveau mondial (n°5) et réaffirme l’objectif d’utiliser les quartiers numériques pour promouvoir les « Tech Champions » français (n°4). Cette « initiative française » devra évidemment être en réseau avec les autres « capitales numériques » (n°6). Ce déploiement s’accompagne de celui de l’Ultra-haut débit pour irriguer les futurs quartiers (n°3). Un appel à projet devait être lancé à l’automne auprès des collectivités candidates, suivant ainsi la volonté d’une mise en place rapide (n°8). Concrètement, la CDC propose d’identifier des « lieux étendard servant de points de ralliement à l’ensemble des acteurs à l’échelle d’un quartier ». Objectif : atteindre une « concentration critique d’entrepreneurs », afin de « créer des environnements attractifs » et de « développer une culture favorable à l’innovation ». Un financement dédié via le Programme d’investissements d’avenir (PIA) a déjà été acté pour accompagner les territoires sélectionnés. Rennes Métropole est évidemment dans les starting-blocks !
La création d’entreprise ne s’improvise pas, dans le numérique comme ailleurs. En témoigne le parcours des trois jeunes fondateurs d’lcilaba création, une agence rennaise de design global, qui propose aux PME un accompagnement à la communication numérique. Lancée en septembre 2011 après deux ans de réflexion par Benjamin Lemarié, Antoine Baubau et Frédéric Hannouche, la start-up commence tout juste à trouver sa vitesse de croisière. Le Mag numérique rennais est allé à leur rencontre pour comprendre leur motivation et les leçons qu’ils tirent de leur aventure. Le plus difficile ? « Prouver qu’on était crédible ! », répondent sans hésiter les trois associés, qui reconnaissent avoir « mangé beaucoup de pâtes » au démarrage de leur projet !
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