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Histoire & Patrimoine
#07
« La capitale de la Bretagne est la jeunesse de la France »
RÉSUMÉ > Rodrigo Albert est brésilien, il a trente-cinq ans, l’œil vif et rieur. Il est originaire de Belo Horizonte capitale de l’état du Minas Gerais. Photographe totalement autodidacte, il a reçu de nombreux prix au Brésil dont le prix Pierre Verger en 2006 pour son travail intitulé Identité culturelle brésilienne. Il a également été finaliste du World press photo 2007 organisé par la Fondation World press à Amsterdam.

     En novembre 2009, il a exposé au Carré d’Art – Pôle Sud à Chartres-de-Bretagne des photographies réalisées dans les prisons de l’état du Minas Gerais. Inserçaõ regroupait des images particulières puisqu’il s’agissait d’une commande du Tribunal de justice de cet état brésilien qui lui avait demandé de montrer la vie de prisonniers dans des prisons du système Apac. Ce système vise à favoriser la réinsertion des condamnés grâce à un dispositif de participation des détenus à l’organisation et à la vie de la prison. Depuis ce qui fut sa première exposition en Europe au Carré d’Art, Rodrigo Albert a obtenu la bourse SFRJeunes talents et expose à la galerie Polka de Paris et à Arles durant l’été 2010. Il est également sélectionné parmi les jeunes artistes émergents de Photo España à Madrid. 

     Photographier la jeunesse de Rennes lui est apparu tout de suite relever de l’évidence tant il avait été saisi lors de ses premiers séjours par la place que celle-ci occupe dans la vie de la cité. Rodrigo Albert a réalisé ses photographies principalement dans la rue à Rennes mais aussi à proximité du collège de Chartres de Bretagne et dans un collège rennais. Photographe coloriste dans la lignée d’une certaine tradition brésilienne, Rodrigo Albert a su donner une touche gaie et colorée à ses portraits de jeunes rennaises et rennais.
     Comme il le dit lui-même : « La capitale de la Bretagne est la jeunesse de France ». « J’ai cherché, dit-il, par ces quelques photographies à montrer une jeunesse plutôt joyeuse mais aussi une certaine diversité des situations. Alors que je ne maîtrisais pas la langue, j’ai été frappé par la facilité avec laquelle j’ai pu aborder les passants, leur expliquer ce que je voulais faire, prendre des photographies. J’ai souvent eu le sentiment qu’ici on vit un peu comme en harmonie. Il y a une vie nocturne, une vie dans les cafés, dans la rue que l’on ne pratique pas avec autant de liberté, de facilité dans mon pays. »
     Le travail de Rodrigo Albert est visible sur son site : www.rodrigoalbert.com.br/home/index.php