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Dossier
#24
François Le Pillouër et le TNB « Une aventure inouïe »
RÉSUMÉ > François Le Pillouër aime dire que le Théâtre national de Bretagne qu’il dirige depuis près de vingt ans est un grand vaisseau. Mais aussi un « laboratoire de la création », un « lieu de conversation ». Il s’explique dans cet entretien sur le rôle de ce théâtre qui est l’un des plus importants d’Europe et de France. Il répond aussi aux critiques que les Rennais se plaisent parfois à formuler à l’endroit d’un TNB jugé « trop gros », « trop coûteux » ou « trop élitiste ».

PLACE PUBLIQUE > Dans le luxuriant paysage théâtral rennais, le grand TNB est parfois accusé d’aspirer tout l’argent au détriment des autres. Est-ce vrai?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Non. C’est oublier que le Théâtre national de Bretagne reçoit majoritairement ses financements de l’État, de l’Europe, de la Région et du Département et qu’il a plus de 40 % de recettes propres. Ses détracteurs oublient de signaler tout l’argent que le TNB amène au territoire, aux compagnies, grâce à la subvention municipale (3,2 millions d’euros avec l’Ecole de Comédiens reconnue aussi régionalement et nationalement).

PLACE PUBLIQUE > Autre grief, le TNB étoufferait de sa puissance les initiatives liées au théâtre à Rennes. Idée fausse, là encore?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Cette critique est infondée: la vérité est que le Théâtre national de Bretagne, l’un des plus importants de France et d’Europe, est l’un des rares établissements à travailler autant avec les compagnies régionales, tout en assurant sa mission principale: accompagner les cinq artistes associés dans l’élaboration de leurs oeuvres. En particulier, le festival Mettre en Scène donne la possibilité à des équipes théâtrales et chorégraphiques de créer et d’être découvertes par les publics, les professionnels et les médias.

PLACE PUBLIQUE > Est-ce que ce travail avec les compagnies régionales est un fait récent ?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Non. Nous nous inscrivons dans une histoire. Une histoire qui fait, par exemple, que Mélanie Leray, issue de l’école du TNB, est passée à la mise en scène après avoir travaillé pour le théâtre, la télévision et le cinéma. Nous avons coproduit deux de ses mises en scène Leaves de Lucy Caldwell et Contractions de Mike Bartlett, deux jeunes auteurs. Contractions, après un gros succès à Rennes, fait une grande tournée et joue en ce moment au Théâtre de la Ville de Paris. C’est la réussite d’une Rennaise, de même que la compagnie des Lucioles est partie d’ici. La Piccola Familia de Thomas Jolly, aussi… Beaucoup de troupes régionales, par exemple celle de Madeleine Louarn de Morlaix, du Théâtre Dromesko de Saint-Jacques-de-la-Lande, ont été appuyées par le TNB.

PLACE PUBLIQUE > Quand vous dites « appuyées »?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Cela veut dire plusieurs formes d’aides. La plupart du temps, nous coproduisons ces compagnies régionales, c’est une volonté politique. Nous pouvons aussi les accueillir, c’est-à-dire acheter leurs spectacles. Au total, nous sommes connus pour être un lieu qui soutient la création indépendante.

PLACE PUBLIQUE > Quand vous élaborez un programme, y a-t-il une part consacrée à ces troupes et si oui, laquelle?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > J’essaie que cette part soit importante, mais il n’y a pas de ratio et les aides publiques diminuent depuis 2002, par non-réindexations successives. Actuellement, les compagnies rencontrent beaucoup de difficultés. Il me faut faire acte de responsabilité en les aidant et en essayant de ne pas les exposer malencontreusement à notre public.

PLACE PUBLIQUE > Est-ce à dire que votre public est exigeant, disons « haut de gamme »? Cela renvoie à la question de l’élitisme, autre grief parfois formulé à l’endroit du TNB.

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Ceux qui nous accusent d’élitisme sont souvent ceux qui ne viennent pas au TNB, mais qui voudraient que cela soit ainsi. Ceux qui viennent ne pensent pas que nous sommes élitistes ; ils font partie d’un public extrêmement nombreux, près de 14 000 abonnés, très diversifié en âge, en catégorie sociale et en origine géographique. Ce que je fais, c’est une programmation en archipel. Des parcours très différents sont possibles pour les spectateurs, certains tournés vers le rêve, le ludique; d’autres, tournés vers la recherche, d’autres hybrides entre réflexion et divertissement. L’utopie doit avoir sa place. Car nous avons la chance d’avoir à Rennes des gens qui adorent le théâtre, beaucoup d’étudiants, de professeurs, d’ingénieurs qui aspirent à l’innovation et à la découverte. Un jour quelqu’un m’a dit : « moi, cela me donne un coup d’essuie-glace sur les yeux, je veux être surpris, je ne veux pas revoir ce que tout le monde a vu ». Donc, nous devons tenir compte de ces publics très différents.

PLACE PUBLIQUE > Mais les spectateurs ont tendance à vous juger sur les spectacles qui ont pu les heurter ou les rebuter…

FRANÇOIS LE PILLOUËR > C’est vrai. Il arrive que des spectateurs choisissent une pièce à l’aveugle sans se renseigner auprès de nous et que cela ne réponde pas à leur attente. Alors que nous avons un service de relations publiques et un service accueil et billetterie qui informent et conseillent toutes les personnes qui le désirent. Nous ne sommes pas juste un théâtre qui vend des billets et qui encaisse de l’argent. Nous essayons de faire en sorte que les spectateurs de ce Centre Européen de Création Théâtrale et Chorégraphique appartiennent à une espèce de laboratoire, de forum, qu’ils viennent à certains moments découvrir, reconnaître, s’enthousiasmer, faire part de leur mécontentement, accompagner eux aussi notre travail de création.

PLACE PUBLIQUE > Comment réagit-il en général, ce public du TNB?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Les artistes disent souvent que c’est un public éveillé, aiguisé, qu’ils sentent tout de suite que le public rennais a une habitude de la confrontation avec les grands courants esthétiques: il est très exigeant. Les acteurs le sentent et certains qui avaient travaillé un peu rapidement ont été surpris des réactions négatives des spectateurs. Mais il est capable aussi de grand enthousiasme.

PLACE PUBLIQUE > On dit que le public rennais est modéré, peu expansif, pour ne pas dire mollasson?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Ce n’est pas vrai. Je dirais que ce spectateur, qu’il soit au TNB ou au Stade Rennais, se comporte un peu de la même façon. Il est connaisseur et donc assez critique. S’il a l’impression que sur scène ou sur la pelouse les gens ne se livrent pas, alors là, ce spectateur se retire du jeu. Et quelque chose se met en route qui est l’instinct critique, lequel n’est pas mince en Bretagne. Je pense aussi qu’un effet « Rennes capitale » joue à plein dans le sens où les Rennais estiment que la capitale de cette région se doit d’avoir un théâtre de très haut niveau et qui doit rayonner en France comme en Europe.

PLACE PUBLIQUE > Après les représentations, on vous aperçoit à la sortie, dans le hall, parler avec les spectateurs. C’est un principe pour vous ?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Oui. Pas chaque soir, mais le plus souvent possible. Pour moi, c’est un moment important qui fait partie de la « conversation » entre un directeur et son public. J’aime discuter avec le public. Les gens savent que je suis là, ils viennent vers moi, je les écoute. Je tiens compte de ce qu’ils disent et le répercute aux artistes. Ces rencontres me permettent aussi d’apporter un démenti à l’idée que c’est la bourgeoisie qui vient chez nous. Ou à l’idée selon laquelle ce sont seulement les personnes âgées qui constituent notre public. C’est complètement faux. Notre public est vaste, diversifié, actif, populaire, grâce aussi aux actions culturelles que nous entreprenons tout au long de l’année. Nous avons fait une étude d’où il ressort statistiquement que le spectateur moyen du TNB est… une spectatrice de 26 ans.

PLACE PUBLIQUE > Le public du TNB est donc essentiellement féminin?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Le pourcentage de femmes est de 67 % et j’en suis très content. En revanche, je me fais du souci au sujet des hommes et de leur rapport à la culture. Ils doivent se reprendre. Surtout en danse où le public est encore plus féminin. Anecdote: je vois un couple à la sortie d’un spectacle exceptionnel de William Forsythe. Tous deux très beaux, bien habillés, mais tous deux un peu énervés. Alors j’écoute. Lui, dit: “Je n’ai rien compris du tout”. Réplique de sa compagne: “ écoute, je ne t’explique même pas, mais c’était sublime”.

PLACE PUBLIQUE > Au-delà de cette écoute personnelle avez-vous une connaissance plus pointue de ce public?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Sur la structure de ce public, nous pouvons dire que toutes les couches sociales de la population sont représentées, depuis les scolaires jusqu’aux plus âgés. Les lycées adorent venir, ce qui n’est pas le cas partout. Sur la question de la représentation sociale, les ouvriers et employés constituent tout de même près de 10 % des abonnés. Nous essayons aussi que nos prix soient attractifs. Les mêmes spectacles à Paris, à Lyon ou en Avignon sont beaucoup plus chers qu’à Rennes.

PLACE PUBLIQUE > S’il ne fallait retenir qu’un mot pour qualifier l’action du TNB?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Création. C’est notre activité principale, portée par 5 artistes associés : Jean-François Sivadier dont Le Misanthrope triomphe à Paris au Théâtre de l’Odéon. Associé aussi, Éric Lacascade qui vient de nous rejoindre tout en devenant responsable pédagogique de l’école. Il y a aussi Christine Letailleur, quelqu’un d’assez exceptionnel, qui a créé avec succès Hiroshima mon amour. Associé aussi le chorégraphe Philippe Decouflé que j’ai la chance de connaître depuis longtemps et qui avait besoin d’un théâtre pour se renouveler et approfondir sa recherche. Il a créé ici Octopus, joué 190 fois, et a fait L’Impromptu de la piscine Saint-Georges. Enfin, le cinquième est Didier Galas, qui a beaucoup tourné avec Trickster et qui va créer un spectacle avec Christian Rizzo. Il sera remplacé en 2014 par Thomas Jolly, issu de notre école et qui termine une fresque de treize heures sur Henri VI, de Shakespeare. Ces artistes associés doivent élaborer des spectacles, créer pour Mettre en scène, donner des cours à l’école, discuter avec moi sur ce que doit être cette maison. Je pense qu’une oeuvre doit se construire dans le temps. D’où ces fidélités que nous avons aussi avec des gens comme François Tanguy, Dominique Pitoiset, entre autres.

PLACE PUBLIQUE > Venons-en à Prospero, ce programme européen, qui est un autre point fort du TNB.

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Nous avons eu la chance d’obtenir la reconnaissance et le soutien de l’Europe pour le projet Prospero. Il a opéré de 2008 à 2012 en réunissant six théâtres de six grandes villes : la Schaubühne de Berlin, le centre culturel de Bélem (Lisbonne), le Théâtre de la Place à Liège, l’ERT de Modène en Italie, l’Université et le Festival de Tampere (Finlande) et le TNB. Nous avons travaillé sur le développement en Europe de la création, de la recherche et de la formation. C’est un projet passionnant pour lequel nous avons reçu une subvention européenne de 2,2 millions d’euros pour 5 ans. Nous espérons continuer et développer ce projet. Le groupe compte aujourd’hui huit membres et peut-être neuf avec le Festival d’Athènes et d’Epidaure. La Finlande et le Portugal se sont retirés, mais sont entrés le Barbican Center de Londres avec théâtre et école, Amsterdam avec son plus grand théâtre et le grand metteur en scène Ivo Van Hove, les Suédois de Göteborg et les Croates de Zagreb.

PLACE PUBLIQUE > Le festival Mettre en Scène est un moment qui compte?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > En effet, c’est l’un des fleurons de notre atelier international d’artistes. La dernière édition (35000 spectateurs) a culminé avec la création d’un artiste européen en résidence, Thomas Ostermeier qui a monté Mort à Venise. La pièce a divisé le public, alors que d’habitude il fait l’unanimité. Mais là, il a dit : « je suis fier d’être à Mettre en Scène parce qu’en général je suis invité pour assurer le succès. Là, j’ai pu me remettre en question et participer à une autre forme de recherche. J’ai monté un spectacle La Mort à Venise, d’après Thomas Mann, avec les Kindertotenlieder de Marthaler, une interprétation plus juste, très éloignée de celle de Visconti. Et maintenant ce spectacle est invité dans toute l’Europe.

PLACE PUBLIQUE > Quel est le territoire géographique irrigué par le Théâtre national de Bretagne?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > C’est d’abord Rennes (50 %) Rennes Métropole (75 %), puis l’Ille-et-Vilaine (92 %). Nous faisons chaque année une tournée dans le département avec l’aide du conseil général et la Caisse des Dépôts. Par exemple, Ionesco suite d’Emmanuel Demarcy-Mota va venir à Rennes puis dans quatre autres lieux du département. Au-delà de l’Ille-et-Vilaine, nous allons dans la région pour présenter des spectacles à Brest, Quimper, Lannion, Vannes, Lorient, Saint-Brieuc, comme par exemple Cyrano de Bergerac de Rostand avec Philippe Torreton.

PLACE PUBLIQUE > Enfin, il y a l’École de théâtre du TNB?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > C’est une École Supérieure d’Art Dramatique. Éric Lacascade étant le responsable pédagogique. Il existe un projet de regroupement des établissements d’art de Bretagne et de Pays-de-la-Loire. C’est un peu compliqué, car si nous sommes favorables au principe de regroupement, nous ne voulons pas perdre notre autonomie. Thomas Ostermeier et d’autres me l’ont dit: nous travaillons avec le TNB aussi parce que le TNB a une école renommée. Ce qui les intéresse, c’est cette liaison création-formation: ils sont très demandeurs pour des échanges à ce niveau.

PLACE PUBLIQUE > Ce théâtre est marqué par votre personnalité. Comment s’explique votre exceptionnelle longévité – 19 ans - à la tête d’un établissement de ce type?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Je suis tout de même loin de détenir le record, voyez les Transmusicales. Je suis un intendant, un homme au service des artistes, un peu comme un éditeur avec ses auteurs, révocable d’ailleurs du jour au lendemain. J’ai été nommé alors que j’étais jeune. Ensuite, j’ai eu la chance – grâce aux élus, aux équipes du TNB, aux artistes – de pouvoir faire progresser cette institution, d’en faire un grand centre européen de création. Ce fut dur, long, mais exaltant. J’ai donc eu de bonnes raisons d’être à chaque fois renommé. Cette fois-ci, j’aurais pu ne pas être retenu, mais comme il se trouve que j’ai de nouveaux projets encore plus intéressants et que la situation financière générale est difficile… Ils ne changent pas les capitaines, qui connaissent le cap et la manoeuvre, en pleine tempête. Je pense aussi que les élus et le ministère savent que d’une certaine façon, le projet est exemplaire et pourrait servir de modèle pour les nouveaux pôles européens. Je n’en ai pas la confirmation officielle, mais théoriquement je devrais être reconduit jusqu’à la fin 2016. Mais là, pour un dernier mandat.

PLACE PUBLIQUE > Pourquoi le dernier mandat ?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Moi, j’aimerais bien continuer car la ville, le Théâtre et l’équipe sont magnifiques, mais à un moment il faut entendre raison (rires). Je pense que j’aurai amené le Théâtre national de Bretagne à bon port, donc je pourrai m’en aller pour écrire des livres...

PLACE PUBLIQUE > Ces vingt-deux ans à la tête du TNB vous auront apporté une grande satisfaction.

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Oui, le rêve d’une vie. Parfois des amis me disent, tu aurais dû demander la direction du Festival d’Avignon, ou bien celle du Théâtre de la Ville, etc. Mais quand quelqu’un a la chance de pouvoir se dire qu’il réalise dans cette ville, avec d’autres fortes personnalités, une magistrale utopie… il aspire à poursuivre cette aventure inouïe.

PLACE PUBLIQUE > Que faisiez-vous en Bourgogne avant d’arriver à Rennes en 1994?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > À Dijon, je m’occupais de Théâtre en Mai, rencontre internationale de jeunes metteurs en scène que nous avions créée avec Marie-Odile Wald, mon amie, ma compagne, malheureusement disparue il y a un an et demi. Nous gérions aussi un festival de danse contemporaine, et la compagnie Pitoiset. À l’époque, certains prétendaient que les jeunes n’aimaient plus le théâtre et n’en faisaient plus. Théâtre en Mai a permis à une nouvelle génération de metteurs en scène de débuter, de se confronter et de réussir ensemble. Ce qui a plu aux élus rennais qui m’ont choisi, c’est que j’avais été capable avec Marie-Odile Wald d’initier une aventure avec des jeunes de 20 ou 25 ans: Nordey, Pitoiset, Braunschweig, Castellucci, Tanguy, Ostermeier, Jean-Luc Lagarce, décédé, lui, très jeune … ils se retrouvent tous aujourd’hui à la tête de théâtres avec des résultats convaincants, non seulement en théâtre, mais aussi en opéra.

PLACE PUBLIQUE > Comment voyez-vous l’avenir du « vaisseau » TNB comme vous dites ?

FRANÇOIS LE PILLOUËR > Les perspectives sont bonnes. Notre projet se déroule bien avec la présence d’artistes associés de haut niveau et la mise en place d’un nouveau projet européen. Mais des difficultés pointent à l’horizon. Les crises financière, économique, sociale, politique, existentielle annoncent un passage difficile, d’autant que l’Europe ne souhaite pas pour l’instant mettre en place une politique culturelle commune. Disons que tout un groupe « latin » est pour et tout un groupe « anglo-saxon » est contre. La question est pourtant bien: comment le théâtre peut-il participer à l’édification artistique et culturelle de l’Europe? Cette construction ne peut pas s’effectuer que sur des bases économiques libérales. De plus, il nous faut aider le théâtre à franchir ce cap économique difficile, notamment en permettant l’accession de Mettre en Scène au statut de festival européen.