Cinq jours pour comprendre et construire les villes intelligentes: la feuille de route tracée par les organisateurs du colloque « Bâtir la ville de demain » ne manquait pas d’ambition ! Plus de 300 personnes y ont participé du 5 au 10 mai à Québec, et une forte délégation rennaise a contribué à donner à cet événement québécois un rayonnement international. De surcroît les présentations grand public organisées en marge du colloque ont réunis plus de 200 spectateurs. De manière à aborder la ville intelligente sous ses multiples facettes, l’Institut Technologies de l’Information et Société (ITIS) de l’Université Laval a consacré chaque journée à l’étude d’un axe structurant : gouvernance et participation citoyenne; culture et patrimoine; éducation; santé; transports, logistique, urbanisme et développement durable. Il est impossible de résumer ici la richesse et la diversité des contributions. Voici plutôt quelques réflexions d’acteurs, glanées au fil des échanges et regroupées par thèmes.
Réfléchir la ville intelligente, c’est chercher de nouveaux modèles pour mieux vivre ensemble, notamment grâce aux technologies de l’information et des communications (TIC) ».
Sophie D’Amours, vice-rectrice à la Recherche et à la Création de l’Université Laval.
La ville intelligente, c’est une occasion de repenser le développement urbain pour imaginer des solutions nouvelles et innovantes qui permettront, par exemple, d’éviter le développement chaotique des villes ou de permettre la gestion efficace des ressources. Tout cela, au service du citoyen : la ville intelligente est conçue à la fois pour lui et avec lui ».
Marie-Andrée Doran, directrice de l’ITIS.
Il faut passer d’un mode où l’on gère les technologies à un mode où l’on gère l’information ».
Jean-François Gauthier, PDG de l’Institut sur la gouvernance numérique.
La ville intelligente, c’est un projet qui vise à renouveler les formes de citoyenneté ».
Stéphane Roche, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval.
Aujourd’hui, l’identité urbaine devient l’identité dominante pour les citoyens et leurs villes deviennent des lieux de production de la culture. Rendre cette culture accessible par le biais des TIC, c’est créer, pour ces citoyens, un véritable sentiment d’appartenance envers leur ville ».
Laurier Turgeon, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique de l’Université Laval.
Le développement de la culture numérique n’est pas seulement un changement technologique, mais aussi un changement culturel, qui aura des implications profondes sur la manière d’enseigner ».
Éric Sanchez, professeur associé à l’Université de Sherbrooke.
Il faut travailler sur une approche pédagogique qui soit dominante, dans laquelle les TIC agiront comme support ».
Carole Nocera-Picand, directrice du Centre d’ingénierie et de ressources multimédia de l’Université de Rennes 1.
La décision partagée, c’est un processus décisionnel conjoint, entre patient et praticien de la santé, s’appuyant sur les données probantes et les préférences du patient ».
Dr France Légaré, professeure à la Faculté de médecine de l’Université Laval.
Dans tout ça, la clé, c’est de réorienter la recherche vers le patient, plutôt que vers un outil qui viendrait des dirigeants ».
Roland Grad, professeur à l’Université McGill.
Au départ, on a construit “l’autoroute de l’information” autour de la métaphore d’images logistiques. Maintenant, est-ce que la logistique pourrait s’approprier, à l’inverse, la métaphore du Web pour mieux penser sa construction? ».
Benoit Montreuil, professeur à la Faculté des sciences de l’administration.
Les villes sont au coeur de la résolution de problèmes environnementaux »
Jean-François Barsoum, conseiller stratégique pour IBM.