Alors que Rennes 2 vient de traverser une année de grèves mortifères, deux mois de « voyage » dans les milieux universitaires rennais laissent une triple impression qui va de l’enthousiasme à la consternation en passant par la perplexité. Trois chantiers au moins se présentent aux universités : l’invention de nouvelles formations pluridisciplinaires, l’internationalisation et celui, insistant, de la réunion des deux universités rennaises. « C’est une belle idée », dit le président de Rennes 2. Mais du côté des scientifiques, on est plus prudents.

De nombreuses villes s’interrogent sur les pratiques festives des jeunes dans l’espace public. La foule, l’ivresse, le bruit ne sont pas seulement « un problème à gérer » mais aussi les manifestations de mutations profondes. Les grands rites de passage vers l’âge adulte ont disparu, disent Benoît Careil et Christophe Moreau. Les adolescents s’empressent de les recréer entre eux alors qu’une crise de confiance entre jeunes et adultes pousse les uns et les autres au « chacun pour soi ». La solution est entre les mains des adultes : il faut redonner à la fête du sens et des cadres sociaux.