L’Oulipo est une drôle de confrérie qui rassemble poètes, écrivains et mathématiciens dans le sillage de Raymond Queneau et de Georges Pérec. Ils jouent avec la langue au hasard de la contrainte (un roman sans la lettre « e »), transforment une promenade en parcours hautement élaboré (au carrefour, prendre à gauche, au suivant tourner à droite) comme celui installé sur le Champ de Mars. « Je me donne des règles pour être totalement libre », disait Pérec. Adapté à la ville, cela donne la poétique « conçue comme un écart, comme un jeu, la politique comme une exigence de lien social, comme une demande de collectif », dit l’écrivain Hervé Le Tellier.